dimanche 11 novembre 2012










             Aujourd'hui, la fin de l’Europe occidentale... Les meilleurs des deux côtés sont partis. Une tranche d'âge sacrifiée pour autre chose que son intérêt, pour l'intérêt d'autres.

             "Ohlala la guerre de 14 c'était pas des vacances ! m'enfin heureusement dans un sens parce qu’il a pas fait beau" Coluche


jeudi 1 novembre 2012







           L'image est tiré de "Fantasia", une production Disney de la première moitié du XXème siècle, il s'agit de la séquence "Night on Bald Mountain" (un morceau composé par Modest Mussorgsky 1839–1881).

           Et c'est parti pour une nouvelle année !


dimanche 28 octobre 2012



           " Pourquoi si dur ? - dit un jour au diamant le charbon de cuisine ; ne sommes-nous pas intimement parents ? Pourquoi si mous ?
          
              O mes frères, ainsi vous demandé je, moi : n’êtes-vous donc pas - mes frères ? Pourquoi si mous, si fléchissants, si mollissants ?
              Pourquoi y a t-il tant de reniement, tant d'abnégation dans votre cœur ? si peu de destinée, dans votre regard ?

             Et si vous ne voulez pas être des destinées, des inexorables : comment pourriez vous un jour vaincre avec moi ?

             Et si votre dureté ne veut pas étinceler, et trancher, et inciser : comment pourriez vous un jour créer avec moi ?

             Car les créateurs sont durs.

              Et cela doit vous sembler béatitude d'empreindre votre main en des siècles comme en la cire molle, -béatitude d'écrire sur la volonté des millénaires, comme sur de l'airain, - plus dur que de l'airain.

             Le plus dur est seul le plus noble.

           O mes frères, je place au dessus de vous cette table nouvelle : DEVENEZ DURS !"
  


                                                                                                                                   Ainsi parlait Zarathoustra,III
                                                                                                                       Des vieilles et des nouvelles tables, 29.

mercredi 24 octobre 2012



                              "L'avocat est-il devenu le maître absolu ?"



           «  Je me suis dis madame que vous auriez quelques problèmes de définitions... parce que de dire avocat veut dire tant de choses, il y a mille manières d'être avocat dont plusieurs subalternes ; et la question est de savoir de quel avocat vous nous parlez, de celui qui a un idéal originel ou de celui qui a glissé vers la condition de commerçant ordinaire...

                Ensuite sur le problème du pouvoir je me suis dis que vous alliez avoir un deuxième problème de définition parce qu'on parle de pouvoir ou d'autorité, or ce qu'il faut fait la distinction que les anciens faisait déjà entre l’Imperium et l'Autoritas, un juge a du pouvoir, un avocat a de l'autorité, le pouvoir tient à la fonction, l'autorité à la densité de l'être, j'ajoute monsieur le juge qu'il y a des situations de coïncidence, il y a des lieux géométriques parfois...

              Mais je crois que c'est une distinction importante car l'avocat n'exerce aucun pouvoir, il n'a jamais que le pouvoir de son talent, de sa culture, de son verbe... tandis que voyez-vous, un magistrat - j'aime infiniment les magistrats, par nécessité et aussi un peu par goût - un magistrat qu'il soit compétent ou indigent a toujours le même pouvoir qu'il soit paresseux, ou de haute futaie, a toujours le même pouvoir, celui d’arrêter, celui de dire la Justice.

            Un avocat, il n'a le pouvoir, que celui d'abord qu'on lui reconnaît et donc ses fonctions de ce que les anciens appelait l'ethos, c'est à dire sa densité.

            Un magistrat peut être tout à fait transparent, et ils le sont rarement, un avocat ne peut pas l'être, il meurt. »
 

 
                                                        Transcription de la tirade d'ouverture d'une émission, par Maitre Marc Bonnant
                                                                                                      Lien vidéo, intervention vers la cinquième minute
                                                                             http://www.youtube.com/watch?v=7E7ja4BdSbI&feature=related

samedi 20 octobre 2012






         
Si tu penses que la boxe peut nuire à tes capacités intellectuelles, il est déjà trop tard.


mercredi 10 octobre 2012

               

        "L'aide pour le développement a échoué parce que les Africains ne sont pas des Européens pauvres à la peau noire. Croyant en l'Homme "citoyen du monde" interchangeable, les universalistes veulent pouvoir appliquer partout les mêmes lois et les mêmes règles, tout n'étant selon eux qu'une question d'éducation."


                                                                                                 Bernard Lugan, in
                                                                                       "Décolonisez l'Afrique !" p.34
                                                                                              Editions Ellipses, 2011
                                                                                             

dimanche 30 septembre 2012





"You have meddled with the primary forces of nature, Mr Beale, and I won’t have it! Is that clear?


You think you merely stopped a business deal. That is not the case. The Arabs have taken billions of dollars out of this country, and now they must put it back! It is ebb and flow, tide and gravity. It is ecological balance.

You are an old man who thinks in terms of nations and peoples. There are no nations. There are no peoples. There are no Russians. There are no Arabs. There are no Third Worlds. There is no West. There is only one holistic system of systems. One vast and immane, interwoven, interacting, multi-varied, multi-national dominion of dollars. Petro-dollars, electro-dollars, multi-dollars, reichmarks, rands, rubles, pounds and shekels.

It is the international system of currency which determines the totality of life on this planet. That is the natural order of things today. That is the atomic, and sub-atomic and galactic structure of things today.

And YOU have meddled with the primal forces of nature.

And you will atone.

Am I getting through to you, Mr Beale?

You get up on your little twenty-one inch screen and howl about America and democracy.
There is no America. There is no democracy. There is only IBM and ITT and AT&T, and DuPont, Dow, Union Carbide and Exxon.

Those are the nations of the world today.

What do you think the Russians talk about in their Councils of State?
Karl Marx?
They get out their linear programming charts, statistical decision theories, mini-max solutions, and compute the price-cost probabilities of their transactions and investments, just like we do.

We no longer live in a world of nations and ideologies, Mr Beale.

The world is a college of corporations, inexorably determined by the immutable bye-laws of of business. The world is a business, Mr Beale".


                                                                                           Ned Beatty, in "Network" 1976

lundi 24 septembre 2012









                   "Sur l'une des rives, il y avait un troupeau de moutons blancs, et sur l'autre un troupeau de moutons noirs. Chaque fois que bêlait un mouton blanc, un mouton noir traversait l'eau et devenait blanc. A chaque fois que bêlait un mouton noir, un mouton blanc traversait l'eau et devenait noir."


                                                                                       J.Loth, in, Mabinogion,
                                                                                    à propos du Gué des Âmes,

dimanche 23 septembre 2012



          
               "J'entendis, l'autre jour, le recteur de l'Université de Berlin-Ouest évoquer, devant un amphithéâtre rempli d'étudiants, les années de honte de l'Allemagne. Il employait des termes énergiques et le ton de sa voix démontrait la sincérité. Je regardais ces jeunes gens et ces jeunes filles qui, silencieusement, recevaient ces paroles : plus exactement, ce fardeau. Et j’éprouvais un peu de tristesse et de gêne. La pensée de ce peuple, un tel passé l'opprime cruellement et je ne crois pas qu'il soit bon de partir, à vingt ans, avec une conscience ainsi lestée.

                 Je m'étais longtemps interrogé sur certain silence de l'Allemagne intellectuelle qui nous semble plus singulier aujourd'hui qu'une nouvelle génération prend la relève de celle de la guerre et que le pays a retrouvé une vie normale, dans l'ordre matériel. Peu de romanciers, de poètes, encore moins d’essayistes, pas un seul auteur dramatique dont l’œuvre passe les frontières , une musique qu'on n'entend guère, une peinture qu'on ne distingue pas aisément...

                  Cette jeunesse sage, qui, les bras croisés, apprend, à longueur d'année, à l'occasion de chaque leçon d'histoire contemporaine, ou dans une grande partie de la littérature étrangère de ces dernières années, que ses devanciers et ses proches furent indignes, que le déshonneur finit à peine avec elle et reste assez proche pour l'enfermer dans la suspicion, m'apportait une première réponse.
                  Dès lors, je crus mieux comprendre cette religion du "miracle économique", cet attachement au confort qui a amené une sorte d'américanisation des grandes villes allemandes. En choisissant le réfrigérateur, l'Allemand se dit qu'au moins il est sûr de ne pas se réveiller, un beau matin, coupable de crime envers l'humanité."




                                                                                           Pierre Gascar
                                                                                   Le Figaro
,  09/02/1960